Barrages du Maroc en 2025 : État des lieux, défis et perspectives face à la crise hydrique

Barrages du Maroc : Découvrez l’état actuel des barrages du Maroc en 2025, les défis liés à la sécheresse persistante et les solutions envisagées pour une gestion durable des ressources en eau.​

Introduction

Le Maroc, pays aux ressources hydriques limitées, fait face à une crise de l’eau sans précédent. Les barrages, infrastructures clés pour la gestion de l’eau, sont au cœur des stratégies nationales pour assurer l’approvisionnement en eau potable, soutenir l’agriculture et produire de l’énergie. En 2025, la situation des barrages marocains reflète les défis majeurs posés par le changement climatique, la croissance démographique et les besoins économiques croissants.​Maroc Diplomatique

1. État actuel des barrages du Maroc

Au début de l’année 2025, les barrages marocains affichent un taux de remplissage moyen de 28,44 %, représentant un volume global de 4,79 milliards de mètres cubes. Ce chiffre marque une légère amélioration par rapport à l’année précédente, où le taux était de 23,27 % .​

1.1. Performances des principaux barrages

Certains barrages ont enregistré des hausses significatives de leurs réserves

• Sidi Mohamed Ben Abdellah : Taux de remplissage de 37,84 %, contre 18,24 % l’année précédente.​
• Mansour Eddahbi : Passage de 14,01 % à 50,76 % de remplissage.​
• Hassan Addakhil : Augmentation de 141,39 millions de m³, atteignant un taux de 72,13 % .​

Cependant, d’autres barrages présentent des niveaux préoccupants. Par exemple, le barrage Al Massira, l’un des plus grands du pays, affiche un taux de remplissage de seulement 3,35 %

1.2. Disparités régionales

Les taux de remplissage varient considérablement selon les régions :​

• Bassins bien pourvus : Loukkos (50,90 %), Tensift (52,13 %), Sebou (40,27 %).​LeBrief+1L’Economiste+1
• Bassins en difficulté : Oum Er Rbia (7,61 %), Souss Massa (18,48 %)

Ces disparités soulignent la nécessité d’une gestion différenciée et adaptée aux spécificités locales.​

2. Les défis majeurs

2.1. Sécheresse persistante

Le Maroc connaît sa sixième année consécutive de sécheresse, avec des précipitations inférieures de près de 30 % à la moyenne des trente dernières années . Cette situation compromet l’approvisionnement en eau potable et la production agricole

2.2. Évaporation et pertes d’eau

Les hautes températures entraînent une évaporation rapide des eaux stockées dans les barrages, réduisant leur efficacité. De plus, les pertes d’eau dues à des infrastructures vieillissantes aggravent la situation.​

2.3. Pression démographique et urbanisation

La croissance démographique et l’urbanisation rapide augmentent la demande en eau, mettant à rude épreuve les ressources disponibles.​

3. Stratégies et solutions envisagées

3.1. Construction de nouveaux barrages

Le Maroc a lancé un programme ambitieux de construction de 20 nouveaux barrages. Cependant, cette stratégie est critiquée pour son efficacité limitée, notamment en raison de l’évaporation rapide des eaux stockées .​Le Monde.fr

3.2. Interconnexion des bassins hydrauliques

Des projets d’interconnexion entre les bassins sont en cours pour redistribuer l’eau des régions excédentaires vers celles en déficit. Cette approche vise à optimiser l’utilisation des ressources disponibles.​

3.3. Promotion de l’efficacité hydrique

Le gouvernement encourage l’utilisation de technologies économes en eau, notamment dans l’agriculture, qui consomme une grande partie des ressources hydriques.​

3.4. Sensibilisation et éducation

Des campagnes de sensibilisation sont menées pour encourager une utilisation responsable de l’eau par les citoyens et les entreprises.​

4. Perspectives d’avenir

Face aux défis actuels, le Maroc doit adopter une approche intégrée de la gestion de l’eau, combinant infrastructures, technologies, politiques publiques et engagement citoyen. La mise en œuvre du Plan National de l’Eau (PNE) actualisé est essentielle pour orienter les actions futures.

Conclusion

Les barrages du Maroc sont des éléments essentiels pour la gestion des ressources en eau, surtout face à la crise hydrique croissante. Bien que certains barrages affichent une amélioration de leur taux de remplissage, la situation reste préoccupante avec des disparités régionales et une pression démographique croissante. Les défis tels que la sécheresse persistante, l’évaporation rapide des eaux, et la gestion des pertes d’eau nécessitent des solutions innovantes et une gestion durable des ressources hydriques.

Le Maroc doit continuer à investir dans des infrastructures adéquates, comme la construction de nouveaux barrages, l’interconnexion des bassins, et la promotion de l’efficacité hydrique. La sensibilisation et l’éducation des citoyens seront également des leviers essentiels pour préserver cette ressource vitale.

En conclusion, bien que les barrages jouent un rôle clé dans l’atténuation des effets de la sécheresse, une approche intégrée et proactive est indispensable pour assurer la pérennité des ressources en eau du pays.

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